COURS D'INITIATION AU MARKETING
Auteur : Isabelle Piton
- I -
INTRODUCTION
- II - POLITIQUE DE
PRODUIT
- III - LA POLITIQUE
DE PRIX
- IV - LA POLITIQUE
DE PLACE (DISTRIBUTION)
- A - La fonction de distribution.
- B - Les caractéristiques de la distribution
- C - Stratégie de distribution
- D - La politique de distribution des distributeurs
- E - Le merchandising
- F - PDV - PLV
- V - LA POLITIQUE DE
COMMUNICATION
- VI - LA PLANIFICATION
ET L'ANALYSE MARKETING
Chapitre IV - LA POLITIQUE DE PLACE (DISTRIBUTION)
A - La fonction de distribution.
- Les fonctions spatiales:
transport, manutentions
- Les fonctions
d'assortiment : fractionnement des lots, triage, calibrage.
- Les fonctions temporelles
: permettre un ajustement des rythmes de production et de consommation,
financement des marchandises
- Les fonctions commerciales
: la communication et l'information, l'organisation de la vente, services
rendus
- Les fonctions d'achat :
fonction première du distributeur
- Les fonctions de
logistique
Les principaux systèmes de distribution physique | |
Une seule usine, un seul marché | Une seule usine, de multiples marchés |
---|---|
L'unité de production située au centre du marché.
Il vaut parfois mieux se situer plus loin: l'accroissement des frais de transport sera compensée par une diminution des frais d'immobilisation, de main d'oeuvre,... |
|
L'entreposage concerne le choix du
nombre, de l'emplacement, de la surface et de l'organisation des entrepôts. Le
problème de l'entrepôt se pose pour le producteur et pour le distributeur
puisque chacun d'eux peut décider d'en créer.
Les distributeurs ont
longtemps préféré la livraison directe. Actuellement, ils adoptent de plus en
plus le passage par un entrepôt qui leur permet de réaliser des gains de
productivité.
- Les fonctions de vente :
la raison d'être des distributeurs avec des services annexes.
B - Les caractéristiques de la distribution
1) Les différents intermédiaires
- Le commerce intégré
(concentré) (prise en charge de toutes les fonctions. gros et détail,
intervenant entre producteurs et consommateurs)
- Les Grands Magasins :
très large assortiment, niveau de service très élevé, localisation urbaine
et frais de personnel élevés.
- Les Magasins Populaires
(depuis 1927) : Version simplifiée des grands magasins auxquels ils
appartiennent souvent, frais généraux plus modestes, de proximité, peuvent
soit accroître la part du «food», soit développer le libre service comme un
supermarché ou finalement se transformer en magasin populaire
spécialisé.
- Les Maisons à Succursales
Multiples : représentent des petits points de ventes (souvent >
400 m2), généralement alimentaires et de proximité.
- Les discounters et les grandes
surfaces : objectifs de volume, de qualité et de rentabilité. Les
discounters ont des présentations parfois plus rudimentaires et se
concentrent surtout sur les produits à forte rotation.
- Les magasins d'usine :
Prix très bas (parfois -50 % par rapport au produit équivalent chez un
concurrent !), hors séries, second choix, invendus dégriffés. Pas de reprise
ou d'échange, paiement cash.
- Les hard discounters : +
600 m2 en moyenne, vendent au prix le plus bas avec des marges
d'exploitation «extra-faibles». La forte croissance de ces commerces est due
à la crise économique, au référencement limité (± 600 produits), aux marques
distributeurs, à la présentation dans l'emballage d'origine.
- Le secteur intégré
«non-capitaliste» : il s'agit des coopératives de
consommateurs
- Les Grands Magasins :
très large assortiment, niveau de service très élevé, localisation urbaine
et frais de personnel élevés.
- Le commerce
indépendant
- Les grossistes : pris en
«sandwich» en étant attaqués par les producteurs et les distributeurs.
Avantage concurrentiel que si les détaillants et les fabricants sont
nombreux et éparpillés géographiquement.
- Les détaillants
indépendants : en phase de déclin, sauf pour ceux qui se spécialisent
et qui gèrent bien leur boutique. Ont peu de pouvoir de négociation et des
compétences limitées.
- Les grossistes : pris en
«sandwich» en étant attaqués par les producteurs et les distributeurs.
Avantage concurrentiel que si les détaillants et les fabricants sont
nombreux et éparpillés géographiquement.
- Le commerce
associé
- Les groupements de
grossistes augmentent leur pouvoir de négociation face aux
producteurs en accroissant leurs volumes de commandes.
- Les groupements (ou
coopératives) de détaillants ont pour objet de court-circuiter les
grossistes et de rassembler une partie de leurs achats tout en ayant une
possibilité de sortie du groupement.
- Le franchising : accord
entre le producteur (franchiseur) et le détaillant
(franchisé).
- Les groupements de
grossistes augmentent leur pouvoir de négociation face aux
producteurs en accroissant leurs volumes de commandes.
2) Les canaux
- circuits ultracourts
ou circuits directs
AVANTAGES INCONVENIENTS Connaissance de fond des besoins de la clientèle cible
Lancement rapide des produits nouveaux
Services à la carte pour les clients
Gain partiel de la marge des intermédiaires éliminés (prix concurrentiel)Stockage très important
Organisation et gestion très lourdes des vendeurs
Capacité financière importante
Offre de produits limitée à ceux de l'entreprise
- Les circuits
courts
Le fabricant vend à un seul intermédiaire qui lui-même vend au consommateur final.
AVANTAGES INCONVENIENTS - Economie de la marge du grossiste
- Bonne coopération entre les détaillants
- Diversification des risques d'infidélité
- Bons services après-vente et produits personnalisés
- Meilleures connaissance du marché
- Fidélité assurée en cas de franchise
- Croissance de la notoriété et de l'implantation géographique en
cas de franchise
- Frais de vente très élevés par l'émiettement des commandes
- Insolvabilité des petits détaillants
- Rentabilité douteuse de certains détaillants
- Stockage très important
- Nécessité d'actions promotionnelles vers le consommateur
- Aide à la gestion et à l'assistance technique en cas de
franchise
- Economie de la marge du grossiste
- Les circuits
longs
AVANTAGES INCONVENIENTS - Réduction de son équipe de vente
- Couverture géographique plus dense
- Régulation des ventes grâce au stockage des intermédiaires
- Financement plus souple de la production
- Baisse des frais de facturation et de transport
- Risque de constitution d'un écran avec le marché cible
- Perte des contacts avec les détaillants
- Infidélité des grossistes
- Dépendance vis-à-vis des grossistes
- Pression sur les prix et les marges en cas de groupement des
achats
- Envois directs à certains détaillants
- Nécessité de promouvoir les produits auprès des grossistes et des
détaillants.
- Réduction de son équipe de vente
3) Le choix des circuits
Pour choisir sa politique de distribution, l'entreprise suit une démarche du type suivant:
- Facteurs
internes
- Les caractéristiques de
l'entreprise : La taille de l'entreprise, ses moyens financiers, sa
capacité de production, la force de vente, sa stratégie marketing.
- Le produit : La nature
du produit impose des conditions de stockage, de conservation, de transport,
un certain niveau de formation des vendeurs, ...
- Le coût des circuits :
Il faut calculer le coût de chaque circuit potentiel et déterminer celui qui
est le plus rentable.
Rendement = Chiffre d'affaires escompté - coût de distribution supporté Coût de distribution supporté
- Les caractéristiques de
l'entreprise : La taille de l'entreprise, ses moyens financiers, sa
capacité de production, la force de vente, sa stratégie marketing.
- Facteurs
externes
- Concurrents : leur
stratégie de distribution.
- Distributeurs : leurs
moyens matériels et humains, leur image La méthode de la notification
pondérée des facteurs peut aider le producteur
- Clientèle : nombre de
consommateurs, leur situation géographique, leurs habitudes et mobiles
d'achat, ..
- Réglementation : fixe
les conditions de contrôle de la qualité des produits et de la sécurité de
leur utilisation. Il faut connaître l'aptitude de chacun à la
respecter.
- Concurrents : leur
stratégie de distribution.
4) Mise en place du système choisi
- Le choix des
intermédiaires,
- Les conditions de
collaboration: prix de vente, conditions de paiement, ...
- Les motivations des
distributeurs : conditions spéciales, aides diverses,
...
5) Contrôler le système choisi
- Les visites de
magasins ou store checks
Ils consistent en visites systématiques de magasins représentatifs d'une ville, d'une région, afin de déterminer par un contact direct avec les points de vente et les commerçants, la situation du marché, d'une marque, des concurrents, etc... telle que perçue par le consommateur, l'acheteur, l'utilisateur, ou le décideur.Il faut savoir que:
Une marque absente dans un rayon favorise l'infidélité du consommateur à l'égard de cette marque dans plus de 80% des cas.
Une marque bien placée et à temps est un article pré-vendu. L'inverse est vrai.
Une PLV mal placée ou non-utilisée est une perte sèche pour l'annonceur.
Il y a toujours un concurrent pour prendre votre place et profiter de vos faiblesses.C'est un outil d'évaluation des problèmes de nos propres circuits de diffusion: rupture postale, rupture de l'organisation, rupture dans le magasin, ...
Il faut se méfier des store check localisés dans la même région, effectués dans les mêmes magasins, trop hâtifs et sans objectifs précis.
- Informations recueillies lors
du store check
- Analyse détaillée du relevé
d'un store check
- Informations recueillies lors
du store check
- Les enquêtes
permanentes : panels
Le panel de détaillants ou de distributeurs est une enquête permanente réalisée par des sociétés spécialisées (Nielsen, GFK,...) qui fournit des informations quantitatives bimestrielles à des clients industriels pour la plupart.Cette enquête repose sur l'équation la plus simple:Les informations standards fournis par l'enquête de Nielsen sont : Les ventes au consommateur en volume, les ventes au consommateur en en valeur, les achats des détaillants, les ventes mensuelles moyennes, les stocks en magasin, les stocks moyens, les stocks moyens en surface de vente, la disponibilités en % de magasins ((DN) : % de magasins traitant un produit ou une marque lors de l'enquête et exprimé par rapport à l?ensemble de l'univers.), la disponibilité en % de la valeur (DV) : rapport qui existe entre le pourcentage de magasins traitants et le pourcentage du chiffre d?affaires réalisé dans ces magasins), les activités publicitaires.
Vente de la période considérée = stocks de début de période+ livraison ou achats de la période - stocks de fin de période.
C - Stratégie de distribution
Définition | AVANTAGES | INCONVENIENTS | |
---|---|---|---|
Distribution intensive ouverte, ou de masse |
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Distribution sélective |
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Distribution exclusive |
| ||
Franchisage |
| ||
Distribution directe |
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|
La stratégie de choix du circuit de distribution va dépendre également du cycle de vie du produit
phase de lancement | produit existant qui arrive sur un marché concurrentiel | Selon le positionnement (haut/bas gamme). selon le caractère anomal ou banal. l'entreprise peut choisir. dans le premier cas, une distribution sélective, dans le deuxième cas une distribution ouverte |
produit plus ou moins nouveau sur un marché qui est encore évolution | Dans la perspective d'un positionnement haut l'entreprise peut chercher à écrémer le marché en distribuant à prix élevé de manière sélective, voire même exclusive | |
Produit de grande consommation | Une distribution ouverte est indispensable, appuyée par un prix relativement bas pour intimider les concurrents ou au moins les dissuader un certain temps de venir se battre sur le terrain | |
Phase de croissance | Bien banal | La distribution devra être plus vaste. si elle ne l'est déjà, et diversifiée en raison des phénomènes d'infidélité à la marque |
Bien anomal | La pratique de distribution d'écrémage puis de pénétration est intéressante: on élargit la distribution tout en réduisant le prix chaque fois qu'un segment de client potentiel a été exploité | |
Phase de maturité | La distribution sera généralement étendue. Il est peut être alors utile de recentrer ses à forte concentration de chiffre d'affaires |
D - La politique de distribution des distributeurs
1) Composants du marché
Les composantes du marché des distributeurs sont les mêmes que celles de toutes les autres entreprises.
- L'assortiment
L'assortiment est le choix de produits proposés par le distributeur à ses clients. Le distributeur doit choisir la largeur et la profondeur de son assortiment. Il dépend de la taille du point de vente.
- Les concurrents
Ce sont les autres distributeurs qui utilisent la méthode de vente et/ou qui se situent dans la même zone de chalandise. Il existe en fait deux sortes de concurrence- une concurrence entre points de vente du même type
- une concurrence entre points de vente de types
différents
- une concurrence entre points de vente du même type
- Les clients
Les clients des distributeurs sont regroupés dans une aire géographique qui est la zone de chalandise du magasin. Ils ont des caractéristiques telles que le concept DU magasin les intéresse.
2) Les stratégies de distribution des distributeurs
Choix stratégique | Contenu et exemples | |
Choix de sa cible | définir la taille de la zone géographique à l'intérieur de laquelle se trouvent ses clients potentiels | |
Choix du produit : l'enseigne | Pour une entreprise de
distribution, le produit c'est le magasin. La notion de cycle de vie s'y
applique. On le constate avec les grands magasins qui sont en période de
déclin, alors que les maxi-discounteurs sont en pleine croissance et
proches de leur phase de maturité. Les offres faites dans l'enseigne dépendent aussi d'un choix : | |
Segmentation | Offre de produits/services différenciés selon les clients et leur typologie | |
Spécialisation | Spécialisation dans un type de produit ou dans une formule de magasin | |
Diversification | Elargissement de l'offre proposée dans les produits ou la forme de vente (assurances, voyages,...) | |
Intégration en amont | Achat en amont d'entreprises industrielles pour maîtriser l'approvisionnement | |
Internationalisation | ||
Positionnement de l'enseigne | Nécessité d'adapter un positionnement spécifique de l'enseigne afin de se différencier de la concurrence en occupant une place originale dans l'esprit du consommateur. Le positionnement peut se faire par le prix, le choix, les services offerts, la qualité de l'offre | |
Choix de la zone de prix | Le distributeur définit une zone de prix à l'intérieur de laquelle se trouveront tous les produits de l'assortiment | |
Choix des méthodes de vente + services | Décision stratégique prise en fonction du produit, des cibles, du savoir-faire (vente en libre-service, téléachat, vente à domicile, vente par Internet) | |
Choix de la communication | Objectif : faire connaître le concept d'enseigne + convaincre la cible retenue d'acheter chez lui. En plus des moyens traditionnels, le distributeur dispose de son magasin (informe sur le concept) |
- Les objectifs du distributeur
sont : développer son CA, augmenter sa rentabilité, développer et
fidéliser sa clientèle.
- Ses contraintes sont :
juridiques (abus de position dominante,...); techniques (logistiques,...), de
clientèle (besoins, attentes,...), de produits, de concurrence (positionnement
des enseignes).
3) L'évolution des relations producteurs-distributeurs
Il s'agit essentiellement des conflits qui peuvent exister entre les distributeurs et les producteurs en terme «d'exclusivité » ou de pratique des prix par les distributeurs. Il peut également exister un conflit (incompatibilité) entre différents types de circuits (voir le cas Haagen Dazs).
Pendant longtemps, les producteurs ont eu une taille plus importante que les distributeurs. L'apparition des grandes surfaces et la concentration de la distribution avec les centrales d'achat a modifié le rapport de force entre les producteurs et les distributeurs. Ceux-ci ont créé des super centrales qui ont exigé et obtenu des producteurs des conditions particulièrement avantageuses.
Actuellement, les grands groupes de distribution mettent en place une politique de partenariat avec leurs fournisseurs, il s'agit du trade marketing (voir introduction) Il est né d'un constat pour vendre, il faut satisfaire les besoins des consommateurs, il y a donc interdépendance entre les intérêts des producteurs et ceux des distributeurs.
E - Le merchandising
Le merchandising est l'ensemble des techniques visant à optimiser la rentabilité d'un point de vente et des produits qu'il contient. Il est l'application du marketing au point de vente. Le merchandising consiste à
- Définir l'assortiment qui sera proposé aux clients
- Localiser les rayons dans le point de vente
- Implanter les produits dans le linéaire
- Mettre en place les procédures de contrôle de gestion du
linéaire
1) Définition de l'assortiment
- Caractéristiques
- Sa largueur : d'autant
plus large que le nombre de produits répondant à la satisfaction de
différents besoins sera grand
- Sa profondeur : d'autant
plus profond que le nombre de produits répondant à la satisfaction de mêmes
besoins sera grand
- Sa largueur : d'autant
plus large que le nombre de produits répondant à la satisfaction de
différents besoins sera grand
- L'assortiment du point
de vente est constitué en fonction
- De sa vocation (multispécialisé ou spécialisé)
- De la demande de la zone de chalandise
- Des parts de marché des différentes marques
- De l'offre de la concurrence
- De sa vocation (multispécialisé ou spécialisé)
- Le choix de l'assortiment d'un point de
vente
- On définit un plan de collection en fonction des besoins des
consommateurs de la zone de chalandise
- Les choix définitif des produits et des fournisseurs est fait en
fonction des prix pratiqués, des conditions de livraison et de
règlement
Stratégie Assortiment Produits Image du magasin Attraction Niveau de prix exemple Occupation du territoire, défensive Large et peu profond Banalisés Proximité Dépannage La plus forte du quartier Moyen Supermarché Offensive Etroit mais peu profond Spécialité Shopping Compétences Spécialistes Forte Elevé ou bas selon la forme de commerce Petit Indépendant Grande surface Dépannage Etroit et peu profond Banalisés Service de proximité Service d'heures d'ouverture Faible Elevé Epicerie d'alimentation Station essence Drugstore Attraction Large et profond Convenience Shopping Biens de spécialité Choix et prix Très forte Faible ou élevé selon la forme de commerce Hypermarché Grands magasins - On définit un plan de collection en fonction des besoins des
consommateurs de la zone de chalandise
2) La localisation des rayons
OBJECTIFS | CONTRAINTES | SOLUTIONS |
---|---|---|
|
|
|
3) L'implantation des produits dans le linéaire
Chaque produit est associé à un linéaire:
- En mètres : linéaire au
sol (longueur au sol de présentation des produits) ou développé (linéaire au
sol X nombre de niveaux de présentation des produits)
- En nombre d'unités : de
produits (ou en centimètres) présentés sur la 1ère rangée, en façade (facing
en anglais)
Implantation des produits dans le linéaire | ||
OBJECTIFS | CONTRAINTES | SOLUTIONS |
---|---|---|
|
|
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F - PDV - PLV
1) Promotion des ventes PDV
- Nature et définition
de la promotion des ventes (PDV)
La promotion est une action qui, au contraire de la publicité, pousse le consommateur vers le produit.
Elle est pensée de façon précise et évaluée.
Sa recrudescence est due principalement à:- L'inflation des prix des médias traditionnels,
- L'objectif de rentabilité immédiate (qui va à l'encontre de la
publicité),
- L'évolution psychologique et sociologique des consommateurs,
- La transformation des marchés (segmentation de plus en plus
fine).
La PDV consiste à stimuler les ventes du détaillant au consommateur. C'est une action ponctuelle et discontinue qui vise une cible déterminée et réduite.
- L'inflation des prix des médias traditionnels,
- Fonction de la
PDV
Si sa fonction principale reste d'augmenter les achats du consommateur, il en existe d'autres tels que liquider un produit en déclin, soutenir un produit,...
- Offrir une gamme de service au
distributeur
Aider le distributeur dans l'organisation de son affaire : Aide dans l'étude d'implantation du magasin, dans la détermination de l'aménagement intérieur optimal, dans l'installation de l?équipement, dans le financement global de tout ou partie du magasin,...
Aider le distributeur dans la gestion du magasin : Lorsque le distributeur à des problèmes, le fabricant peut le conseiller ou se substituer à lui.- Shop tests
Le fabricant créé son propre magasin, dans lequel il pourra recueillir des informations afin d'aider les détaillants.
- Gamme d'aide à la
gestion
- Achats et contrôle des marchandises : le fabricant place un service
conseil qui détermine les quantités maxima vendables pour gérer les
achats, installe un système de gestion automatique des stocks, effectue
l'étiquetage et le compostage à l'avance.
- Financement de l?inventaire: Le distributeur veut souvent investir
un minimum et avoir une rotation importante des stocks avant de payer
ses dettes. Le profit est donc plus important au niveau financier qu'au
niveau commercial. Un type de fonctionnement de ce genre est la vente
par consignation. Dans ce cas-ci, le distributeur paye seulement lorsque
la vente est faite et ne paye que sur la marchandise vendue (les stocks
restants sont repris par le fabricant qui encaisse donc seul le
financement de ces stocks)
- Rack iobbing: il s'agit d'une méthode de gestion des linéaires,
faite par une société indépendante du distributeur. En fait tout se
passe comme si celui-ci louait un espace dans son linéaire à une société
qui le gère comme elle l'entend. Le distributeur prend un pourcentage
fixe sur les ventes et n'a pas à gérer de stocks.
- Postdatage: Concerne les factures. Il s'agit d'effectuer des
paiements à 60 jours fin de mois et ainsi de reporter aux mois
suivants.
- Financements spéciaux: aide dans des domaines tels que la formation,
le recrutement, le contrôle des vols et de la démarque
inconnue.
- Achats et contrôle des marchandises : le fabricant place un service
conseil qui détermine les quantités maxima vendables pour gérer les
achats, installe un système de gestion automatique des stocks, effectue
l'étiquetage et le compostage à l'avance.
- Shop tests
Stimuler et éduquer le consommateur : Voir en annexe la typologie des promotions consommateurs.
- Offrir une gamme de service au
distributeur
- Détermination des
objectifs et stratégies promotionnels
L'objectif promotionnel est établi chaque année dans le plan marketing. On y regarde:- Les objectifs généraux de la marque pour en tirer les objectifs
promotionnels,
- La position actuelle de la marque: un produit qui possède une grande
part de marché vise la fidélité et non l'essai,
- Les tendances récentes de l'activité un produit qui amorce un déclin a
besoin d'un «quelque chose» pour augmenter ses ventes,
- L'action de la concurrence,
- Le profil du consommateur.
- Les ressources financières : l'objectif promotionnel doit être
compatible avec les ressources financières du produit.
- Les objectifs généraux de la marque pour en tirer les objectifs
promotionnels,
- Evaluation des
promotions
- Dans le magasin
On place le packaging promotionnel à côté du packaging standard et on mesure l'attrait du consommateur entre les 2 offres ou entre 2 offres de nature et de coût comparables. Cette mesure est relative est non absolue (elle n'est pas significative du marché réel).
- Comparaison d'un magasin de
contrôle avec un panel
On mesure l'attrait et le volume potentiel des offres promotionnelles dans des conditions normales.
- Test avec mailing
postal
Montre l'attrait relatif du consommateur pour les primes par voie postale. On joint un feuillet pour chaque article envoyé à un foyer et on compare les réponses pour chaque offre testée par rapport aux autres offres.
- Test d'acceptation de la
distribution dans différentes régions commerciales
Test d?une promotion dans un panel de magasin pour en étudier l'acceptation par la distribution avant de l'étendre à tout le réseau.
- Dans le magasin
2) La publicité sur le lieu de vente PLV
- Définition
La publicité sur le lieu de vente est l'ensemble des efforts consentis et faits par l'annonceur pour collaborer à la publicité de ses détaillants dans le cadre de sa propre campagne.
La PLV est très différente de la publicité ou de la vente, ce n'est pas une action commerciale sur le lieu de vente en tant que telle. Elle correspond plutôt à un véhicule pour l'information produit/marque que l'on veut transmettre au public sur le lieu de vente.
- Rôle de la PLV
- Attire le regard, arrête le consommateur et le fait entrer dans le
magasin,
- Montre l'existence d'un produit qui apporte un bénéfice,
- Rappelle le message publicitaire d'un autre support,
- Sert d'aide mémoire,
- Incite le consommateur à acheter,
- Livre un message publicitaire nouveau en développant un
argumentaire,
- Rassure l'acheteur sur la validité de son choix,
- Incite un changement d'avis de dernière minute (en moyenne, 2 achat sur
3 sont décidés dans le point de vente),
- Sert de cadre à la présentation du produit et le met en valeur,
- Peut doubler ou remplacer un vendeur convaincu, mais aussi un vendeur
mal informé,...
- Attire le regard, arrête le consommateur et le fait entrer dans le
magasin,
- Moyens
Les moyens sont très nombreux et ne se limitent que par l'imagination des créateurs. Ces moyens sont, la plupart du temps, en carton, matériau facile d'utilisation et peu onéreux. On trouve essentiellement: les emballages d'expédition, les displays ou matériel de présentation (mobiles, panneaux/vitrines, surmontoirs de caisses, décalcomanies, vitrophanies, publicartes, portes enseignes des caddies, panonceaux, affichettes, banderoles et bandes de vitrines, tableaux réclames, cartonnages animés, meubles de ventes,...)
- Accords de pose
Respecter les dispositions en fonction des emplacements,
- Principe d'élaboration
d'une campagne de PLV
DEFINITION DES OBJECTIFS
- améliorer la coopération de distributeurs, promotion de la
marque.
- attirer le consommateur....
ANALYSE DE LA DISTRIBUTION- caractère du produit (packaging...),
- caractère de la distribution (par grossiste, par chaîne,...),
- les magasins de détail où est vendu le produit (% des ventes,
type....).
- intéressement du détaillant.
- habitude d'achat du consommateur,
- concurrence (quelle PLV, comment vend-elle....),
- conditions climatiques,
- exigences légales (conservation produit, publicité,
PLV,...)
PLANNING ET BUDGET- déterminer grandes lignes de la campagne
- timing
- harmoniser avec autres médias
- budget
CHOIX DU MATERIEL- adaptation au produit
- étudier emballage et expédition du matériel
- appréciation de la concurrence
- analyser les anciennes expériences
- lien avec la publicité générale et les actions
locales
PROMOTION DE L'ACTION PLV- utilisation du matériel
- promotion sur les commerciaux et les détaillants
CONSIDERATIONS TECHNIQUES- matériel disponible
- couleur du matériel
CONCEPTION ET REALISATION MATERIELLES- création et recherche de la maquette
- Taille du matériel
- test
- Quantité à commander
- fabrication
- présentation de la maquette et devis de
l'annonceur
INTEGRATION ET COORDINATION AVEC LES AUTRES MEDIAS
suivant le type de campagne, l'utilisation conjointe des médias, le budget, le produit,...
- améliorer la coopération de distributeurs, promotion de la
marque.
- Contrôle du
rendement
- Inspection du point de
vente
Faire un pointage des points de vente, y changer régulièrement le matériel défectueux, et établir un rapport en fin de campagne pour chacun de ces points de vente.
- Contrôle général sur la
campagne
Etudier la durée, le personnel, la pose, l'accueil, les incidents,...
Etudier le rendement:
coefficient de mise en place (en tête de gondole le coefficient est multiplié de 3 à 200 fois)
coefficient de conservation
coefficient de récupération
- Inspection du point de
vente